LE PIMENT
2- MESURER LA DOULEUR
Quand nous mangeons du piment, nous ressentons une sensation de brûlure sur la langue, ou dans la bouche.
Cette douleur est si vive et si bien localisée qu’on a presque l’impression que c’est la langue qui a mal. Bien sûr il n’en est rien. Mais comment expliquer ce phénomène ?
Voici une petite vidéo pour mieux vous éclairer sur le sujet.
La sensation de brûlure ressentie lorsque nous mangeons du piment est due à la molécule de capsaïcine. Cette dernière agit au niveau de la muqueuse buccale et des papilles gustatives qui se situent sur la langue.
Ces papilles gustatives reconnaissent les différentes saveurs, la consistance et la température. Cependant ici, pour la capsaïcine, les papilles gustatives se trompent. Ce ne sont pas des brûlures que provoquent les piments, mais simplement une sensation illusoire de brûlure.
La capsaïcine est un composé algogène du piment et qui par conséquent se fixe sur les récepteurs sensoriels de la douleur de la langue : ce sont les nocicepteurs (ici il s’agit particulièrement des fibres nerveuses C ). Ces récepteurs nociceptifs sont présents dans la peau, les muscles, les articulations, pratiquement partout dans le corps.
De quelle façon ces récepteurs fonctionnent-ils ?
Étant donné que la capsaïcine entraîne une sensation de douleur, ces nocicepteurs ouvrent des canaux ioniques ce qui permet de laisser entrer massivement les ions qui composent la molécule de capsaïcine sur la langue.
Par la suite, le message nerveux nociceptif va être conduit jusqu’à la moelle épinière, et va être intégré. Il va exciter les neurones (les axones notamment) qui vont transmettre ce message aux neurones du cerveau. La sensation de brûlure au contact de la capsaïcine s’établit au niveau du cortex cérébral.
Les différentes étapes du chemin emprunté.
Étape 1: Lorsque le piment est posé sur la langue, c’est la première étape du chemin qui amène à la perception du goût caractéristique du piment. « Le message gustatif » est transmis en moins de 150 msec.
Étape 2: Le relais suivant est le NFS (Noyau du Faisceau Solitaire), qui structure le tronc cérébral (segment placé entre la moëlle épinière et le cerveau) et qui reçoit notamment la majeure partie des informations sensorielles.
Étape 3: Le relais se poursuit au niveau du thalamus qui va permettre la transmission des messages sensoriels vers le cortex somato-sensoriel.
Étape 4: Cette zone cérébrale va ensuite analyser le message reçu et traduire la sensation de douleur.
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